Flocons de neige, sommet social...

François Mitterrand au congrès d'Epinay, en 1971, scandait haut et fort "l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes".

Hier soir, au cinéma les Yeux d'Elsa à Saint Cyr l'Ecole, je suis allé voir le fim de Guediguian "Les neiges du Kilimanjaro".

Le réalisateur Robert Guédiguian l'affirme pour lui:" l'une des choses les plus graves dans la société actuelle est qu'il n'y a  plus de conscience de classe. Il n'y a plus de "classe ouvrière", il y a  des "pauvres gens". Hier, on pouvait être ensemble, avec des intérêts  communs. Aujourd'hui, il y a deux peuples, l'un autochtone, salarié,  syndiqué, pavillonnaire, l'autre chômeur, immigré, délinquant,  banlieusard. Je veux démasquer cette imposture intellectuelle"

Que nous dit ce fim de la société dans laquelle nous vivons, ici aussi à Fontenay le Fleury. La crise de la société s'institutionnalisant, certains parleraient de crise du capitalisme, le tissu social explose et des gens qui auraient dû vivre ensemble s'entredévorent, un ordre économique les a dressés les uns contre les autres. Il n'y a plus de solidarité, il n'y a plus de compassion, mon voisin ne viendra pas m'aider. Ceux qui avant pronaient le rassemblement pour construire un monde meilleur sont tentés par la vengeance, le chacun pour soi, la violence et le rejet.

J'avais attendu pour aller voir ce film sorti il y a maintenant quelques mois, l'actualité politique m'y a amené sans que je m'en rende compte.

Il faudra choisir en effet à l'occasion des prochaines échéances électorales.

 Ces vieilles lunes idéalistes, humanistes, ce sentiment que décidémment le pire n'est pas possible, cette volonté de changer la vie... tout ce qui  fait que les libéraux nous caricaturent en "has been" de ce monde décidemment très moderne, ces valeurs que la gauche qui veut changer le monde continue de porter, tout ce qui nous rapelle les combats de nos pères et de nos mères... nous ne lacherons rien.

Aujourdh'ui les radios, la télévision, internet, nous sature avec le sommet social de l'Elysée, le Président va encore nous faire le coup de la France à la traîne de la mondialisation, de la nécessaire convergence des politiques sociales économiques, de l'Etat qui ne peut plus tout (un autre l'avait déjà dit)...

Jaurès cité dans le film disait: "Le courage c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel », quant à  nous, nous sommes du côté de l'humanité des gens.

 http://www.dailymotion.com/video/xll3w3_les-neiges-du-kilimandjaro-bande-annonce_shortfilms