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Expressions de Gauche à Fontenay
7 avril 2012

Malgré Toulouse....

Daniel Schneidermann, encore un qui voit venir les coups, même les plus tordus, auxquels nous ont habitué les hommes de cette vielle droite prête à beaucoup pour garder le pouvoir.

Dans la lignée de la libération des otages au Liban, de la grotte d'Ouvéa,  du meutre d'un viel homme à Orléans...tout reste possible avant le scrutin présidentiel, pourvu que ce soit pour une cause pourrie.

 

Article paru dans "Libération" du Lundi 2 avril 2012

images 

Au Château, en attendant la Peur

http://www.liberation.fr/politiques/01012399743-au-chateau-en-attendant-la-peur

Par DANIEL SCHNEIDERMANN  

Extraits:

" On imagine l’insoutenable attente au Château, avant les premiers sondages de "l’après-Toulouse". Alors, la France, où en es-tu ? Frémit, frémit pas ? Tremble, tremble pas ? Dès la fin de l’assaut du Raid, les éditorialistes amis, les politologues satellites avaient démarré au quart de tour : parole de grenouilles, il y aurait un avant et un après-Merah. Toulouse marquerait un "tournant de la campagne". Plus rien ne serait comme avant. Balayés de la tête des électeurs, le pouvoir d’achat en baisse, le prix de l’essence en hausse, et le chômage. La France entière était censée retrembler devant le vieil épouvantail du salafisme..."

Nous y sommes enfin certains osent le dire. Devant l'insoutenable on reste souvent muet. Mais d'autres, les plus ignobles travaillent, creusent toujours le même sillon, celui de la peur, de la haine, du repli xénophobe, raciste... de l'amalgame à "tous les moyens sont bons"...


"... Mais ce n’est pas la lame de fond attendue, le tournant, le virage...

...Ne rions pas de Sarkozy. Il a tenté, c’est de bonne guerre.

C’est son amie, la Peur. C’est son amante. C’est sa muse. Entre eux, quelle belle histoire. Il l’aime. Il la chouchoute. Il la bichonne. Elle lui a donné tant de joies, tant de triomphes. Il sait si bien la soumettre, la gérer, la modeler, en jouer, comme un peintre de sa palette, un crooner de ses trémolos. Ah quand elle s’est installée, quand elle plane sur le pays, quand il sent trembler dans le soir les campagnes et les banlieues, quand il entend claquer les portes qu’on claquemure, quand jusqu’au fond de ses os il ressent les frissons de la foule, quand il hume le fumet des mille anxiétés, ah il sait si bien alors protéger, rassurer, en déployant policiers et militaires. Il sait si bien poser sa voix, trouver le ton qu’il faut, ferme et caressant à la fois. C’est ainsi qu’il a construit sa légende. C’est ainsi qu’il a soumis le pays. A la force de son instinct, de ses réflexes.

Alors jugez de sa joie, quand apparut miraculeusement un tueur d’enfants et de militaires. Enfin il rajeunissait. Un tueur d’enfants ! Et prénommé Mohamed ! Il était partout. Il se déployait ! Il revivait ! Elle était de retour, la peur, son amie, son amante, sa muse.

Mais pour le dire trivialement : quand ça veut pas, ça veut pas."

Et d'autres diront mieux que nous, la manipulation des esprits par média interposés, et la capacité de résistance de ce peuple qui est têtu comme la réalité qu'il vit.

 

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